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Guide complet de la tendinopathie fessière

Plongée dans la tendinopathie fessière : ses signes et symptômes, les techniques d'autodiagnostic et la rééducation efficace

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Écrit par Adrian D'Costa
Mis à jour cette semaine

La tendinopathie fessière est une affection assez fréquente chez les coureurs. Cette affection, caractérisée par une douleur et une sensibilité dans la région fessière, peut entraver de manière significative les performances et le bien-être général d'un coureur.

La tendinopathie fessière concerne les tendons des muscles fessiers, en particulier le moyen et le petit fessier, qui jouent un rôle essentiel dans la stabilisation du bassin pendant la course. L'irritation de ces tendons peut entraîner une gêne persistante et même avoir un impact sur les activités quotidiennes.

Comprendre les causes, les symptômes et les options de traitement de la tendinopathie fessière est essentiel pour les coureurs qui cherchent à maintenir leur foulée et à prévenir les blessures à long terme.

Quelles sont les causes de la tendinopathie glutéale ?

La tendinopathie glutéale, également connue sous le nom de bursite trochantérienne ou de syndrome douloureux du grand trochanter (SDGT), est due à une surcharge des tendons qui attachent les muscles glutéaux à l'extérieur de la jambe. Si vous souffrez de cette affection, vous ressentirez probablement une sensibilité au niveau de l'os externe de la hanche (grand trochanter), avec une douleur qui se répercute parfois sur la partie externe de la cuisse et, occasionnellement, sur le muscle externe du mollet.

1. Erreurs de formation :

L'augmentation de la charge de course, en particulier sur de longues distances ou à des intensités élevées, soumet le tendon fessier à un stress important. Une surutilisation sans repos adéquat peut entraîner des micro-déchirures et une inflammation, qui finissent par provoquer une tendinopathie.

2. Facteurs biomécaniques :

Chute de la hanche : La faiblesse du muscle moyen fessier et un mauvais contrôle du bassin pendant la course peuvent entraîner une chute de la hanche du membre opposé pendant la phase d'appui sur une seule jambe du cycle de marche. Cela peut entraîner une compression et une tension excessives du tendon fessier à chaque fois que vous entrez en contact avec le sol.

Cross-Over Gait: Un style de course en zigzag où le pied croise la ligne médiane oblige les muscles et les tendons à travailler dans des positions d'allongement et de difficulté pour absorber la force au moment du contact. La surcharge augmente la tension et la déformation du tendon.

Overstriding: L'overstriding, c'est-à-dire le fait que le pied se pose trop en avant du centre de masse du corps, augmente les forces de freinage et soumet le tendon fessier à un stress supplémentaire.

3. Facteurs anatomiques :

Les caractéristiques anatomiques peuvent prédisposer une personne à une tendinopathie fessière. Les raisons les plus courantes peuvent être congénitales (à la naissance et dans la petite enfance). Les enfants nés avec une dysplasie développementale de la hanche (DDH) présentent une grande mobilité et, par conséquent, une instabilité accrue de la hanche. Cette position anormale peut accroître la tension sur les tendons fessiers, les rendant plus sensibles à l'irritation et à la tendinopathie au fil du temps. D'autres facteurs de développement à l'adolescence, tels que l'exposition à des sports de frappe (par exemple le football) et à la danse (en particulier le ballet et la danse classique), peuvent avoir un impact sur la mobilité, la force et la stabilité de la hanche.

4. Facteurs environnementaux :

Les changements de terrain tels que la transition vers les sentiers, l'ajout de répétitions de collines et le passage à un terrain cambré ou irrégulier peuvent avoir un impact sur le degré de stabilisation de votre hanche pour répondre aux exigences. Lorsque ces types de charges sont appliqués trop rapidement ou à des volumes et des intensités élevés, il peut en résulter une surcharge du tendon fessier.

Signes et symptômes

Comprendre les tendinopathies, c'est autant comprendre l'historique de l'entraînement du coureur que réaliser des tests de diagnostic. Vous devez toujours demander l'aide d'un professionnel de la santé pour confirmer votre blessure et obtenir un plan de gestion approprié. Voici quelques signes et symptômes courants de la tendinopathie fessière.

  • Sensibilité au niveau de la partie externe de l'os de la hanche.

  • Douleur irradiant dans la partie externe de la cuisse et parfois dans la partie externe du mollet.

  • Douleur et sensibilité nocturnes, surtout si vous vous allongez sur la hanche irritable.

  • Douleur et raideur matinales qui se calment après quelques minutes de mouvement.

  • La douleur s'aggrave généralement après avoir couru.

  • La douleur s'aggrave généralement après les courses longues et/ou les courses rapides telles que les intervalles en côte ou les séances tempo.

Stratégies d'autogestion

Repos: Le repos est de loin le sujet le plus discuté et le plus mal compris dans la prise en charge des tendinopathies. En règle générale, le repos (pas de course ni de mise en charge) n'est pas une solution pour les tendinopathies. Le repos doit être en rapport avec le niveau de charge que votre tendon peut supporter. Cela peut signifier que le coureur a besoin de se reposer de la course à pied mais qu'il est encore capable de se charger en faisant de l'exercice. Ou bien le coureur peut se charger en même temps qu'une réduction de la charge de travail. Cet équilibre entre repos et rééducation doit être soigneusement adapté à chaque individu.

Charge d'entraînement: Il est essentiel de tenir compte de la charge d'entraînement pour permettre au tendon de se reposer suffisamment pour se réparer. Dans les premiers temps, faire des pauses dans les courses rapides comme les courses d'intervalles et les courses tempo et éviter les journées de course consécutives sont d'excellents moyens de réduire la charge tout en conservant une certaine charge que le tendon peut supporter. À mesure que les tendons continuent d'être irrités, les coureurs peuvent être amenés à réduire progressivement le nombre de jours de course, ce qui les conduit à se reposer de la course à pied et, éventuellement, à réduire le nombre de pas quotidiens. Au fur et à mesure que le tendon fessier se renforce grâce à la rééducation (exercices), les coureurs peuvent progressivement commencer à augmenter la durée ou le nombre de jours, puis à reprendre le rythme des courses. Le suivi des symptômes pendant et après les courses, associé à une augmentation lente de la charge d'entraînement, est essentiel pour s'assurer que le tendon fessier s'adapte positivement à la rééducation.

Rééducation par l'exercice: La recherche a montré que les tendons réagissent mieux à un stimulus important. L'objectif d'un bon programme de rééducation doit être d'augmenter progressivement le poids que vous ajoutez à la charge du tendon pendant l'exercice et de réduire le volume des répétitions afin de maximiser l'adaptation et de minimiser la surcharge. Les exercices conçus pour renforcer la force et les muscles du moyen fessier, tels que les élévations de hanches en position couchée sur le côté, les tapotements latéraux des orteils et les montées/descentes, sont d'excellents mouvements dont l'intensité doit être progressivement augmentée en fonction de la tolérance. Vous devriez également chercher à incorporer des mouvements composés tels que les squats et les deadlifts, car ils produisent une grande quantité de force autour de l'articulation de la hanche. Une fois que vos symptômes commencent à se résorber après le début de votre rééducation, les exercices de pliométrie sont essentiels pour renforcer la rigidité et la puissance des tendons. Enfin, cherchez à intégrer des mouvements accessoires autour du pied et de la stabilité du tronc pour traiter les facteurs globaux qui peuvent contribuer au développement de la tendinopathie glutéale. Au fur et à mesure de l'introduction de la course à pied, envisagez de réduire votre programme d'exercices, sans pour autant le supprimer. Pour ceux qui courent 4 à 5 fois par semaine, 2 séances d'exercice par semaine est une recommandation idéale.

Pour parvenir à une rééducation optimale, il faut mettre en œuvre avec soin tous les facteurs mentionnés ci-dessus, qui travaillent tous en harmonie les uns avec les autres.N'oubliez pas que les tendinopathies fessières ne respectent pas toujours les règles. Écoutez votre corps, demandez toujours l'avis d'un professionnel et donnez la priorité à votre rééducation.

Pour une aide et une gestion expertes, n'hésitez pas à contacter mon équipe au Coin des Coureurs (www.therunningroom.net)

Adrian D'Costa

Physiothérapeute de la course à pied

Fondateur de The Running Room

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